À Alger, Nassima Hablal, héroïne oubliée de la Révolution algérienne, me raconte son histoire de femme dans la guerre, sa lutte pour une Algérie indépendante. Charmante, ironique et enjouée, elle me fait connaitre ses amies d'antan Baya, infirmière dans les maquis et Nelly, assistante sociale dans les bidonvilles de la capitale. À travers ses récits je reconstitue un héritage incomplet. En interrogeant l’Algérie du passé, je comprends l’Algérie du présent, restaurant une partie de mon identité́. Ainsi, l'Histoire se reconstitue à la manière d'une grand-mère qui parlerait à sa petite-fille.
Quelque part dans un passé algérien qui porte en lui des résonances avec la société actuelle, se terre Nassima Guessoum. Pourquoi ? Pour cerner, enfin, les rouages qui permettent à la grande Histoire de tutoyer celle des petites-gens, les discrets. Parmi eux, 10.949 femmes. Et parmi elles, une certaine Nassima Hablal. Même prénom que la cinéaste, même bagout, même regard pénétrant et tendre à la fois. Ces deux-là devaient se rencontrer. Il aura fallu une guerre d’indépendance, des décennies plus ou moins généreuses et l’année 2014 pour que le cinéma les réunisse, pour que leurs voix se mêlent et démêler dans la foulée, leurs doutes. Voir ce film, c’est écouter une parole devenir LE laboratoire de sons et d’images que le cinéma de ce pays a tant besoin. Samir Adjoum - Libération
Ce documentaire raconte deux ans d’engagement de salariés de Peugeot à Aulnay-sous-Bois, dans la banlieue parisienne, contre la fermeture de leur usine qui employait plus de 3000 personnes. Des immigrés, des enfants d’immigrés, des militants, bref des ouvriers qui se sont découverts experts et décideurs. Ces salariés ont mis à jour les mensonges de la direction, les faux prétextes, les promesses sans garanties, les raisons de la faiblesse de l’Etat. Bien sûr ils n’ont pas « gagné ». Mais peut-être faut-il arrêter de tout penser en terme de « gain » ? Partant de là, ces deux ans deviennent une tranche de vie exceptionnelle. Un moment d’intelligence collective, de démocratie et d'abord de révélation de ce qu'est à présent devenue la France, un pays en sale état
Brutal, humaniste et vivifiant. Pierre Fornerod - Ouest France
Un documentaire social peut-il être un bon film d’action? "Comme des lions" prouve que oui. Mathieu Dejean - Les
Inrockuptibles
En marge de la chronique d'un mouvement collectif, le film est aussi le portrait d'une France en voie de disparition, d'avant la désindustrialisation, quand l'usine était encore ce creuset entre
immigrés et gars du coin. Mathilde Blottière - Télérama