Samedi 11 avril

10 h 00

La Terre vue d'en bas : dialogue avec Antoine Boutet

Rencontre avec Antoine Boutet et Patrick Leboutte

Régulièrement on nous propose de prendre de la hauteur, de regarder la terre vue du ciel, autrement dit du point de vue de la technologie, du pouvoir et des marchands : Google Map, "Home" et ses produits dérivés sont ainsi déclinés sur toutes les chaînes, évidemment labellisés par Yann-Arthus Bertrand, à savoir le même encodage numérique du monde, le même quadrillage satellitaire. De tout temps, le geste documentaire a contredit ses façons de faire, au très haut préférant l'ici-bas en demeurant les pieds dans la glaise, arpentant plus modestement la planète dans ses replis, là où l'ailleurs est d'abord ce qui manque dans les images dominantes, à l'écoute de ceux que d'ordinaire on n'entend pas, on ne voit pas : Flaherty, Rouch, Perrault, Kramer, Gheerbrant, Wang Bing appartiennent à cette lignée. A l'évidence, depuis "le plein Pays", Antoine Boutet prolonge cette histoire du cinéma, offrant aux sans noms de venir à notre rencontre. Dans ce film, Jean-Marie Massou, son unique personnage, nous apparaissait tel le dernier des hommes : et s'il était en fait le premier, démuni certes, mais singulièrement peuplé, réinventant au quotidien ce qui fonde l'espèce humaine : la marche, la parole et l'expérience artistique? Entre "le moindre Geste" (Fernand Deligny) et "l'Homme sans nom" (Wang Bing), "le plein Pays" est l'exemple même d'un cinéma de filmeur, réalisé en solitaire dans son plus simple appareil : cinéma nu, cinéma povera, donnant envie de tout refonder".  Patrick Leboutte

14 h 30

Territoire de la liberté

d'Alexander Kouznetsov 1h07

Loin de la grisaille et de l’agitation de la ville existe un autre territoire. Un territoire où se mêlent fête, escalade et nature sauvage. Un territoire où se réfugier, s’aventurer, vivre ensemble. Un territoire où l’on vit, où l’on respire ce qui en Russie n’a jamais existé : la liberté.

 

 

Cette ode à la liberté nous fait découvrir un monde inconnu, fascinant, celui d’une résistance joyeuse et têtue, dangereuse et festive. François Bonini  - aVoir-aLire.com

 

Le film est de ceux qui rappellent que l’on peut faire beaucoup avec très peu. Ainsi apparaît de manière profondément émouvante la liberté dans sa forme la plus invincible, tant elle est simple et spontanée, incarnée simultanément par les personnes filmées et par l’approche du cinéaste. Adrien Mitterrand - Critikat.com

 

Centré sur une bande de joyeux épicuriens, ce documentaire revigorant dévoile progressivement son statut de manifeste anti-Poutine en défendant coûte que coûte l’idée de résistance et de partage. Damien Leblanc - Première

16 h 00

Pétersbourg, notes sur la mélodie des choses

de Charlie Rojo

De quelle étoffe sont faits les rêves ? Où s'en vont-ils s'échouer ?
On raconte que la ville fut déposée d'un bloc depuis les nuages.

Saint Pétersbourg.
Les visages et les rêves.

Voyage géographique et temporel, le film nous entraine dans la cité russe au hasard des rencontres avec ses habitants.
Dostoïevski, la révolution, les appartements communautaires, le blocus, le Tsar, Shrek ou encore Poutine : ils nous racontent leur ville, une ville qui aura changé quatre fois de nom, soumise aux humeurs des hommes et aux caprices du temps.

 

Comment filmer « l’odeur de la tragédie » ? En suivant le fil des rues, les regards, la démarche un peu ralentie des passants, les places vides. Derrière les façades grandioses, les habitants racontent la vie dans les appartements communautaires, l’histoire de l’orchestre russe qui jouait tous les jours pendant le blocus pour narguer les Allemands. Ils parlent de la beauté et la mélancolie qui tisse leur quotidien : le cimetière des chevaux des tsars, les journées sans soleil, les nuits blanches en juin, la nostalgie de l’époque soviétique.  Elisabeth Segard – 37degrés-mag

20 h 45

La mort du Dieu serpent

de Damien Froidevaux 1h42

Prix de la Semaine de la critique

Festival de Locarmo

 

Ce film commence pour ainsi dire là où "Vol spécial" s’est arrêté. La réalité de la migration montre les dents: suite à une bagarre qui tourne mal, Koumba, vingt ans, est expulsée de France. Elle se retrouve au Sénégal, dans le village perdu de ses ancêtres. Entre hystérie, querelles et révolte, elle donne vie à un enfant et cherche sa voie parmi ses différentes cultures. Et son parcours s’avère imprévisible, un attribut qui caractérise précisément ce long suivi cinématographique : le risque que sa protagoniste laisse tout tomber se ressent.

Pourtant, la fascinante métamorphose de Koumba se ressent aussi, lorsque son corps comme son caractère s’approprient des traits plus doux et harmonieux.

Une lueur d’espoir point à l’horizon…

 

Des lois aveugles ont projeté Koumba sur une frontière intenable, instable, «borderline». Koumba, qui n’a aucun lieu pour se tenir, est venue m’habiter, avec sa sagesse et son désordre, la force de ses questions. Marie Darieussec

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