Les vertes années
Comédie dramatique de Paulo Rocha
avec Isabel Ruth, Rui Gomes
Année de sortie : 1963
Durée: 1h28
Copie numérisée et restaurée par
la Cinémathèque Portugaise-Musée du Cinéma
Samedi 14 octobre 18h en VO-ST
Un jeune homme de 19 ans, Julio, arrive à Lisbonne pour y tenter sa chance. Le jour de son arrivée, il fait par hasard la connaissance d’Ilda, une jeune fille de son
âge, domestique d’une famille aisée dans un immeuble proche de l’atelier de cordonnerie qu’il doit
rejoindre. Julio ressent la ville comme un milieu étrange et
hostile, et une série d’événements le conduisent à la méfiance à
l’égard d’Ilda ...
Un portrait de Lisbonne aussi, une trentaine d’années après l’accession de Salazar au pouvoir
au Portugal : « cinema novo » contre « Estado Novo ».
Première projection publique au
Portugal : Cinéma Sao Luis
et Cinéma Alvalade, Lisbonne, le 29 novembre 1963.
Prix de la Première Œuvre au Festival de Locarno,
1964.
Palenque d’Or au Festival d’Acapulco.
« Dans Les Vertes Années, la pertinence de l’usage du mot ‘nouveau’ est telle qu’il ne serait pas difficile de lui trouver plus d’une douzaine d’applications opportunes et raisonnables. En n’omettant évidemment pas le cas de Manoel de Oliveira, il ne doit pas y avoir
d’autre exemple de cette nature dans le cinéma portugais. Avant de parler de choix esthétiques, il suffit de commencer par où on doit
commencer, par le début : on remarquera que ce film est l’œuvre d’entrée en scène d’un réalisateur,
et le film d’entrée en scène d’un nouveau producteur, de
nouveaux techniciens, de nouveaux acteurs, sans
parler de la nouveauté que représentent les dialogues de Nuno de
Bragança ou la musique de Carlos Paredes.
Mais quand on dit nouveau le geste des Vertes Années, cela veut dire plus que la simple circonstance d’une sortie. Ce dont nous parlons et devons parler, c’est du commencement effectif d’une nouvelle conception de la pratique cinématographique au Portugal, depuis les processus de
production jusqu’à la compréhension de la mise en scène qui
vient replacer la compréhension du cinéma comme une fin,
et
non un moyen, comme ce l’était presque dans les décennies antérieures au Portugal ».
Manuel S. Fonseca, 1980 (Cinémathèque
Portugaise)
(trad., J.L. ,de la publication Paulo Rocha. As Folhas da
Cinemateca, mai 2018)