Les médias se proclament "contre-pouvoir". Pourtant, la grande majorité des journaux, des radios et des chaînes de télévision appartiennent à des groupes industriels ou financiers intimement liés
au pouvoir. Au sein d’un périmètre idéologique minuscule se multiplient les informations pré-mâchées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices et les renvois
d’ascenseur.
En 1932, l’écrivain Paul Nizan publiait Les chiens de garde pour dénoncer les philosophes et les écrivains de son époque qui, sous couvert de neutralité intellectuelle, s’imposaient en véritables
gardiens de l’ordre établi.
Aujourd’hui, les chiens de garde sont journalistes, éditorialistes, experts médiatiques, ouvertement devenus évangélistes du marché et gardiens de l’ordre social. Sur le mode sardonique, LES
NOUVEAUX CHIENS DE GARDE dénonce cette presse qui, se revendiquant indépendante, objective et pluraliste, se prétend contre-pouvoir démocratique. Avec force et précision, le film pointe la menace
croissante d'une information produite par des grands groupes industriels du Cac40 et pervertie en marchandise.
Depuis Guy Debord et Pierre Bourdieu, la critique des médias est un exercice presque banal, mais ce film lui redonne un sacré coup de fouet. Mathilde Blottière - Télérama
Archives à l'appui, Gilles Balbastre et Yannick Kergoat mettent les pieds dans le PAF. En démontrant la connivence entre marché, politique et médias, le spectacle – jubilatoire - donne froid dans
le dos. Michel Berjon - Les Fiches du Cinéma
Pour en savoir + : un article sur le site de ACRIMED action-critique-média
séance suivie
d'une rencontre avec le réalisateur
Du monde comme il va, de la chance qu’on a, de l’ENA, des Weston aux pieds, de la vierge Marie mère du Che, des ronds-points, de l’énergie pour les chinois, des mauvais délinquants et des bons
footballeurs, de ceux qui parlent d’amour, des passages piétons, de l’abolition du salariat et du patronat, du roman national, du socialisme, de la liberté, des pauvres et de la bourgeoisie, des
routes départementales, de Martin Luther King… 36 semaines dans la vie d’un pays qui va se choisir, pour 5 ans, un président nouveau.
Quelle était la question au juste ? Inventaire avant élection.
Au temps où le film s’appelait « Les temps changent »
Avant de trouver un distributeur pour une sortie en salle (le 28 mars, c’est donc une avant-première que nous vous proposons), le film a tourné dans différents
festivals
et à l’occasion du Mois du documentaire.
Pour en savoir + : un article sur le blog du monde diplomatique