J'suis pas malheureuse

 

Documentaire français

de Laïs Decaster

 

Durée : 0h45

 

Pendant plusieurs années, depuis mon arrivée à l’université, j’ai filmé le petit groupe de copines qui était le mien. Dans notre quotidien les conversations tournaient autour des histoires d’amour et de la vie sexuelle, mais aussi de la famille, des études et de notre entrée progressive dans le monde adulte. Avec sa part d’inconnu et d’incertitude.


Laïs Decaster a commencé à filmer sa bande de copines en entrant à l’Université Paris 8 à Saint-Denis. A partir de ces rushes elle fera son film de fin d’étude en Master réalisation, suivie par Claire Simon. J’suis pas malheureuse est une immersion dans l’univers de jeunes femmes de la banlieue parisienne. Dans un espace vert, au soleil, ou dans un appartement, fou rires alternent avec discussions à bâtons rompus, sans tabou, sur le travail, leur vie intime, leur avenir. A l’humour, à l’amitié répondent des notes d’incertitude et d’angoisse. Comment filmer ses proches, comment trier une montagne de rushes? Emilie Brisavoine avait réussi l’exercice en 2015 avec son film Pauline s’arrache. Laïs Decaster introduit une voix off pour prendre sa place dans le groupe. Elle parvient à saisir la jeunesse plus brillamment qu’un livre de sociologie ne le ferait, et nous captive avec ce film nerveux et éclatant de vie. 

par Jacques Puy , BPI - BIBLIOTHEQUE PUBLIQUE D'INFORMATION
Membre de la commission de sélection d'Images en bibliothèques


"En fin de licence, je me suis retrouvée avec de nombreuses heures de rushes, des images très diverses. Car même si nous étions un petit groupe, je ne filmais pas toujours les mêmes filles, je ne suivais pas toutes les histoires. Je n’avais pas de fil conducteur." "Je suis rentrée en master réalisation avec ce projet. C’est là que j’ai vraiment décidé que ces images allaient devenir mon film de fin d’études. J’étais suivie par Claire Simon qui m’a beaucoup aidée à retravailler mes intentions. Elle m’a conseillé pour le cadre, le son, puis pour prendre du recul et affiner le montage final." "Ce qui a conduit réellement le montage, ce sont les moments de vie. Puis, avec Claire Simon, nous avons réfléchi à une voix-off. Cela permettait de m’inscrire dans le film, je n’y avais pas pensé au début. Mais il paraissait nécessaire que j’explique pourquoi j’étais là avec ma caméra, pourquoi filmer me paraissait nécessaire à ce moment de ma vie. J’ai compris que je grandissais avec ce film, avec les images. Je nous voyais grandir. C’est un film très nostalgique finalement. Je regardais mes copines et savais que c’était notre jeunesse que je voyais se dérouler devant mes yeux. Je ne me posais aucune question sur ma propre vie quand je tournais, c’était mes amies avant tout que je voulais filmer. C’est dans les dernières années de réalisation que j’ai compris que j’étais directement concernée par ce que je filmais." Laïs Decaster

 

                                       Jeudi 16 avril  18h15

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